Quel honneur d’avoir pu représenter la Belgique aux Nations Unies à New York ces 17-18 février 2022!
L’Assemblée générale de l’ONU, c’est le cœur de la diplomatie mondiale, le seul endroit sur Terre où les 193 pays sont tous représentés et ont un vote égal. Chaque année, l’Assemblée générale ouvre ses portes à une audition des parlementaires @ipu.parliament_official.
Et là, j’ai eu la chance de pouvoir y emmener la délégation belge avec la députée fédérale Kattrin Jadin (MR) & le vice-président du Sénat Andries Gryffroy (N-VA).
J’ai profité de ma présence à l’ONU pour y rencontrer un maximum de responsables: comme la Secrétaire générale adjointe du désarmement pour protéger les civils contre les armes explosives (mon combat avec @hi_belgium) ou encore la Sous-Secrétaire générale des droits de l’homme pour défendre une mission indépendante au Xinjiang pour les Ouïghours.
J’ai aussi pu prendre la parole au nom des générations futures, de la solidarité, des peuples oubliés et écrasés. Voici ci-dessous mon intervention :
Chers collègues,
Quand on appelle à « ne laisser personne de côté », je pense à ceux qui ont du laisser de côté leur vie, leur maison, leurs terres pour trouver un avenir meilleur ailleurs.
Ils sont plus de 82 millions à avoir été forcés de fuir leur foyer… Durant leur parcours migratoire, ces migrants (et surtout les filles et les femmes, comme toujours) sont de plus en plus victimes de violences, d’extorsion, de travaux forcés, et chaque année le décompte macabre des décès sur les routes migratoires ne fait qu’augmenter. La Méditerrannée est devenue un cimetière à ciel ouvert.
Le problème, ce ne sont pas les flux migratoires. (qui ont tjs existé, le Président du Parlement uruguayen a qualifié son pays d’anciens migrants)
Le problème, c’est l’instrumentalisation, la criminalisation et la déshumanisation des migrants. Les migrants ne sont ni une monnaie d’échange, ni un nouveau type d’arme. J’ai été sincèrement choqué par les images de migrants envoyés par la Biélorussie comme de la chair à canon sur les frontières de la Pologne et de la Lituanie.
On a souvent fait une distinction (assez artificielle) entre réfugiés et migrants économiques… Mais tous détiennent pourtant un droit fondamental à la dignité humaine, un droit à la vie ! Voilà pourquoi je soutiens l’approche fondée sur les droits humains de la Sous-Secrétaire générale Brands Kehris. Au-delà du statut de réfugié sous la Convention de Genève, il importe aujourd’hui d’ouvrir des voies sûres et légales de migration. Pour lutter contre le business morbide des passeurs et les récupérations politiques. Car oui, le problème, c’est le manque de voies légales de migrations, qui contraignent les personnes migrantes à recourir à des voies de migrations irrégulières et dépendent de ce fait des pratiques des trafiquants, de mafieux, de régimes qui les manipulent. Leurs parcours migratoires en deviennent nécessairement plus longs, plus coûteux et surtout plus dangereux.