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Au lendemain de l’intervention d’une trentaine de policiers à la Prison de Huy ce mardi suite au refus de 18 détenus de regagner leur cellule, j’ai interpellé à la Chambre le Secrétaire d’État, Mathieu Michel, pour lui demander les investissements promis de longue date au personnel pénitentiaire.
Ayant récemment pris l’initiative d’aller visiter la prison de Huy, j’ai pu y constater le problème chronique de surpopulation carcérale, le manque de personnel pour le suivi psycho-médico-social des détenus mais aussi de personnel pénitentiaire et d’installations de surveillance et de communication appropriées.
La prison de Huy fait partie des plus petits établissements du pays et a été construite en 1871. Depuis 2010 — c’est-à-dire depuis 12 ans — la Régie des bâtiments promet des travaux de rénovation et de sécurisation. La prison est en effet dans un état déplorable, vétuste et obsolète. Cet état, en plus d’être désagréable pour les détenus (notamment l’état des sanitaires) et d’avoir un impact sur la qualité de la détention et de travail du personnel, est dangereux et finit par être insécurisé. Je demande simplement que les promesses de travaux de rénovation à Huy soient enfin tenues !
En réponse, le Secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, a confirmé le projet de rénovation d’envergure de plus de 20 millions d’euros pour après 2026 et a d’ores et déjà annoncé la fin de travaux d’amélioration de la prison en 2022 : « des investissements de rénovation ou d’amélioration des installations sont bien prévus et seront réalisés ou clôturés en 2022, parmi lesquels l’installation d’un tourniquet et l’aménagement d’un préau individuel pour 200 000 euros, la motorisation d’un portail à double battant pour l’entrée des véhicules pour 50 000 euros, la modernisation du système de caméras pour 40 000 euros et le renouvellement de l’installation électrique de la buanderie pour 7 500 euros. »
Je salue ces travaux nécessaires à très court terme. À plus long terme, je propose de repenser la prison de Huy et le profil des détenus à incarcérer à Huy en fonction de l’infrastructure existante, plus petite que d’autres établissements et à taille plus humaine. Nous pourrions par exemple transformer la prison de Huy en ‘maison de détention’ destinée à offrir une structure plus adaptée aux détenus condamnés à des peines de courte durée, à l’image de ce qui se fait en Scandinavie, pour les accompagner vers un emploi et la ré-insertion sociale.
