“Non” des Gouvernements bruxellois et wallon à l’enfouissement des déchets nucléaires : un signal fort envoyé à la Ministre Marghem

La consultation publique de l’ONDRAF sur son projet controversé d’enfouissement des déchets hautement radioactifs a pris fin ce samedi 13 juin. L’ONDRAF avait sollicité l’avis des citoyen·ne·s mais aussi des Gouvernements régionaux en pleine crise du Coronavirus. Les réponses des exécutifs bruxellois et wallon sont tombées : les deux régions disent “non” à l’enfouissement irréversible.

Ecolo salue le signal fort envoyé à la Ministre Marghem. C’est une bombe (à retardement) pour nombre de communes belges qui refusent que leur territoire devienne une poubelle nucléaire. Ce plan porté par l’État fédéral, dont l’impact se répercuterait sur des centaines de milliers d’années et dont le coût dépasserait les 10 milliards d’euros, avait déjà fait réagir des milliers de Belges, des dizaines de communes, provinces, et même les Gouvernements de pays voisins.

À présent, ce sont les deux Gouvernements de Wallonie et de Bruxelles-Capitale qui s’opposent clairement au stockage géologique irréversible. La Ministre Marghem ne peut plus ignorer les critiques légitimes et constructives de la population belge. Les écologistes exigent que ces avis soient entendus, que toute la transparence soit faite sur les incidences environnementales du projet (notamment transfrontalières), et que des solutions de stockage alternatives soient étudiées comme le demandent les régions.

Pour rappel, la proposition Ecolo de rallonger les délais de la consultation, organisée en pleine période de confinement, avait été refusée par l’ancienne suédoise et le Vlaams Belang au Parlement fédéral. Depuis hier, minuit, le Gouvernement fédéral a toutes les cartes en main.

Fort des appels citoyens mais aussi des régions bruxelloise et wallonne, Ecolo rappelle son opposition au stockage géologique irréversible. Ecolo déposera cette semaine à la Chambre une proposition de loi en vue de développer une solution plus sûre et responsable à la fois pour la santé, l’environnement, mais aussi les finances publiques.