Ce jeudi 20 juillet, le Congrès mondial des jeunes « One Young World » a annoncé les noms des cinq personnalités politiques récompensées par le prix « Politician of the Year 2023 » pour l’impact de leur action politique, notamment auprès des jeunes. Belle surprise et grand honneur, je figure parmi les lauréats : une première pour la Belgique depuis la création du prix en 2018!
Ce prix mondial a été lancé pour encourager l’engagement des jeunes en politique. En effet, seuls 2% des parlementaires dans le monde ont moins de 30 ans et 14% ont moins de 40 ans.
Ce prix est un incroyable encouragement pour tous les jeunes qui s’engagent à faire de la politique autrement. C’est essentiel de donner un nouveau souffle dans les Parlements du monde entier. Car sans regain d’oxygène, nos démocraties s’asphyxient. Je comprends que beaucoup de jeunes ne s’identifient plus à la politique aujourd’hui. Comme parlementaire de 34 ans, cela me tient à coeur de réenchanter les jeunes avec la politique. Quand j’étais enfant, on disait “Vivement l’an 2000!” De nos jours, plus personne ne se dit “Vivement l’an 2050!” Il faut que cela change. Je fais de la politique pour offrir un avenir désirable et constructif à ma génération! Ce prix en témoigne et j’en suis honoré : oui, notre travail au Parlement peut faire la différence, même au niveau international! Et oui, nos combats écologistes, comme la reconnaissance du génocide des Ouïghours ou celle du crime d’écocide, peuvent dépasser nos frontières et être reconnus.
Je suis aussi récompensé comme étant le plus jeune président élu à la tête du Comité des droits de l’Homme des parlementaires au sein de l’Union Interparlementaire (UIP). C’est vraiment un honneur de recevoir ce prix aux côtés des quatre autres lauréats que sont Arielle Kayabaga et Ayor Makur Chuot, les toutes premières femmes afrodescendantes élues aux Parlements canadien et australien, Moko Tepania, premier maire indigène maori de Nouvelle-Zélande, et Sobita Gautam, plus jeune femme parlementaire de l’histoire du Népal.
Ensemble, ils succèdent entre autres à Áslaug Arna Sigurbjörnsdóttir, ministre islandaise de l’Enseignement supérieur, Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale au Venezuela, ou encore Joanah Mamombe, jeune parlementaire d’opposition persécutée au Zimbabwe.
La décision a été prise par quatre juges : Laura Chinchilla, première femme élue à la présidence du Costa Rica, Fatou Jagne Senghore, défenseuse gambienne de la liberté d’expression, Payam Akhavan, membre de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye et conseiller spécial sur le génocide auprès du procureur de la Cour pénale internationale, et Sanam Naraghi Anderlini, fondatrice et directrice générale de l’ICAN (International Civil Society Action Network).
C’est à l’occasion du Sommet de Belfast « One Young World 2023 », organisé en octobre prochain, que seront remis les prix aux cinq finalistes en présence notamment de Bob Geldof, musicien fondateur du Live 8, Mary Robinson, ancienne Présidente d’Irlande, et Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix.