Nous avons eu l’immense honneur d’échanger avec le Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix et connu pour être “l’homme qui répare les femmes”.
Depuis des décennies, le Docteur Denis Mukwege et ses équipes de la Panzi Foundation se battent contre les crimes contre l’humanité et contre toutes les formes d’atrocités dont sont victimes les civils, femmes et enfants en première ligne.
Entre 2021 et 2022, le nombre de civils tués a doublé. Or, comme le déplore le docteur Mukwege, “ce sont des massacres qui passent sous silence, comme des faits divers.”
Ce triste constat rejoint le sentiment d’abandon total que m’avaient témoigné les étudiants congolais de Butembo, au Kivu, à qui j’ai donné cours cet été.
L’action n’est pas à la hauteur de l’urgence humanitaire, et cela doit radicalement changer. Il n’y aura pas de paix durable au Congo sans justice contre les criminels de guerre !
Chez nous aussi, les parlementaires doivent se tenir debout aux côtés du dr Mukwege et de toutes les victimes de la guerre à l’Est du Congo en soutenant l’établissement d’un tribunal spécial pour le Congo. Je ne comprendrais pas pourquoi la justice à laquelle nous aspirons tant pour les Ukraniens, ne vaudrait pas aussi pour les Congolais.
C’est ce que les écologistes défendent dans une nouvelle résolution qui sera prise en considération ce jeudi à la Chambre.
J’ai d’ailleurs pu en donner une copie au docteur Mukwege qui encourage cette démarche car, insiste-t-il, “ce qui se passe au Congo menace la vie de millions de personnes, et il y a des leviers pour arrêter ça ici en Belgique.”
La dignité humaine n’est pas à géométrie variable. Nous devons nous mobiliser avec autant de détermination que dans d’autres conflits pour faire triompher la justice sur l’impunité !