Cyber-attaque liée à la Chine: 3 actions prioritaires

J’ai été alerté d’être la cible d’une cyber-attaque liée à la Chine. Plutôt que d’ouvrir l’accès au Xinjiang en toute transparence aux députés, la Chine lance des cyberattaques – via de faux journalistes – contre celles et ceux qui tentent de dénoncer les atrocités. Si le régime croit ainsi nous intimider, il se trompe. Car le cyber-espionnage, ce n’est rien en comparaison avec les persécutions que doivent subir des millions de Ouïghours. Le combat continue !

À travers ses cyberattaques, la Chine agit clairement comme un régime autoritaire. Pékin ne vise pas que des intérêts militaires ou économiques, mais aussi des ONG, des réfugiés politiques et des élus démocratiques. Plutôt que de nous ouvrir l’accès au Xinjiang en toute transparence, la Chine lance des cyberattaques – via de faux journalistes – contre celles et ceux qui tentent de dénoncer les atrocités.

Si le Parti communiste chinois croit ainsi nous intimider, il se trompe. Nous continuerons à nous lever tant que les camps de la honte ne seront pas fermés. Car le cyber-espionnage, ce n’est rien en comparaison avec les persécutions que doivent subir des millions de Ouïghours, de Tibétains et d’activistes pro-démocratie à Hong Kong. C’est pour elles et eux que nous agissons.

Nous ne prônons pas l’escalade, pas la guerre froide, mais un dialogue franc, qui fait du respect des droits humains la condition sine qua non de nos échanges avec la Chine. Pour les écologistes, le respect du droit doit toujours primer sur la force. Ça vaut aussi dans le cyberespace. Il existe des normes sur le comportement responsable des États dans le cyberespace, approuvées en 2021 par l’ensemble des membres des Nations Unies – y compris la Chine. En effet, il est impossible d’imaginer un climat de confiance et donc une paix durable entre les États, si ces mêmes pays se mènent une guerre sur la toile et anéantissent des systèmes informatiques de services publics essentiels pour la population, comme la police, des hôpitaux ou un parlement.

Aujourd’hui, il y a trois priorités :

1. Faire toute la lumière sur l’étendue des cyberattaques chinoises contre notre pays. Les hackers ne se rendent visiblement par sur nos serveurs pour leur loisir. C’est méthodique, ciblé contre les défenseurs des droits humains, et organisé pour le compte du régime chinois. Il faut faire toute la clarté sur la durée, la nature et les victimes des cyberattaques qui ont visé la Belgique. Si nécessaire, le parquet fédéral doit ouvrir une enquête pour savoir si des données sensibles ou classifiées ont pu être exfiltrées vers Pékin.

2. Renforcer la cybersécurité des plus vulnérables. Au-delà du renforcement de la Défense et des institutions fédérales, nous devons aussi protéger nos concitoyens les plus vulnérables, comme les réfugiés politiques ouïghours ou les activistes pro-démocratie issus de Hong Kong en exil sur notre territoire.

3. Attribuer les cyberattaques aux États responsables. Les cyberattaques ne peuvent rester impunies. Quand nous disposons de preuves tangibles pour attribuer une cyberattaque à une entité gouvernementale, alors cet acte malveillant doit être dénoncé comme tel par la voie diplomatique. Et le gouvernement derrière l’agression digitale doit supporter les coûts de réparation des serveurs ciblés.