Ce jeudi, j’interpellais le Premier ministre, Alexander De Croo, au sujet de la loi menaçant l’existence des citoyens européens homosexuels en Hongrie. Au nom des Verts, j’ai formulé trois demandes concrètes à notre Gouvernement.
Monsieur le Premier ministre,
Viktor Orban poursuit sa spirale populiste de haine. Il enfonce le clou de sa croisade homophobe avec une loi interdisant [je cite] « la promotion de l’homosexualité ».
Cette loi veut éliminer de la vue du public l’identité même des citoyens européens homosexuels, et menace donc par là directement leur existence.
Une ligne rouge a été franchie.
L’Europe ne peut devenir le repère de l’extrême droite, du populisme à la Orban, ou des LGBT-free zones en Pologne.
Qu’il s’agisse de nous mobiliser pour libérer plus d’un million d’innocents enfermés dans des camps en raison de leur ethnie ou, comme ici en Hongrie, de protéger des citoyens européens, menacés uniquement en raison de leur identité de genre ou d’orientation sexuelle, notre obligation reste exactement la même : la dignité humaine ne connaît pas de frontières.
Monsieur le Premier ministre,
Trois demandes très concrètes des Verts :
1) Convoquons l’ambassadeur hongrois en Belgique, disons-lui que « non, ça ne va pas ».
2) Hissons le drapeau arc-en-ciel sur notre ambassade à Budapest. Oui, fièrement, car c’est l’étendard de la paix et de la diversité. Soutenons concrètement les personnes LGBTQI+ en Hongrie et partout ailleurs : disons-leur « nous sommes à vos côtés ».
3) Appliquons les règles, sinon elles ne servent à rien. La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne n’est pas là pour décorer. Nous devons dire aux autocrates : « Si vous vous essuyez les pieds sur nos valeurs de liberté et d’égalité, vous perdrez votre droit de vote au Conseil et vous subirez des sanctions. »
Nous ne sommes pas n’importe quel pays ! La Belgique légalisait le mariage pour TOUS en 2003, 10 ans avant la France. Nous étions les premiers à légaliser l’adoption, et reconnaître les droits des personnes transgenres.
Alors, passons aujourd’hui à l’acte !
Car qui ne dit mot, consent. Il est urgent que la majorité silencieuse en Europe se réveille, et parle d’une même voix !