J’ai appelé la commission fédérale de déontologie à se pencher sur plusieurs invitations que j’ai reçues pour me rendre au Qatar et que j’ai déclinées.
Ces déplacements proposés par le Qatar visaient à pouvoir se rendre compte sur place des progrès concernant les droits de l’homme et particulièrement les droits des travailleurs migrants lors de la construction des stades pour la Coupe du monde de football.
Vu que ces invitations ont aussi été adressées à d’autres membres de la Chambre des représentants et qu’elles se reproduiront sans aucun doute à l’avenir dans mon cas, je m’interroge sur la compatibilité de ces voyages au Qatar (ou dans un autre pays tiers) avec le code de déontologie de la Chambre des représentants.
Je ne remets pas en cause le fait de participer à des missions à l’étranger mais questionne les conditions dans lesquelles elles doivent se dérouler.
Les voyages au Qatar dont il est ici question ne s’apparentent pas à des visites libres et indépendantes de parlementaires belges. En effet, les trois voyages précités sont sponsorisés et soigneusement orchestrés par le gouvernement du Qatar et, ce, dans le cadre du débat politique en cours à la Chambre au sujet des violations graves des travailleurs migrants sur les chantiers de la Coupe du monde de football.
Parmi les questions posées : le risque d’être complice de la propagande du régime qatari, celle des conditions dans lesquelles accepter un tel déplacement ainsi que les sanctions encourues si ces dernières ne sont pas respectées.
Un autre pays que le Qatar
En réponse à mes questions en Commission de la Justice, Vincent Van Quickenborne, confirme qu’un autre pays que le Qatar est impliqué dans l’enquête. Selon la description de ce 2e pays, il s’agirait du Maroc (cfr. la référence aux droits de pêche au Sahara occidental).