Vous le savez : la Belgique est devenue il y a peu le premier pays à protéger les civils contre les armes explosives en zones peuplées (EWIPA).
Pour rappel, dans les zones urbaines, 9 victimes sur 10 des bombardements sont des civils. Un civil est blessé ou tué toutes les 24 minutes des causes d’une bombe ou d’une arme explosive visant une zone urbaine. C’est devenu la réalité des guerres contemporaines du 21e siècle : les civils ne sont plus des dommages collatéraux, ils sont les principales victimes des conflits armés.
Après l’exemple montré par le Parlement belge, qui refuse que ces morts soient une fatalité, j’ai participé le 27 mai dernier à une conférence interparlementaire européenne sur les EWIPA.
Nous étions 39 membres des Parlements de cinq pays européens à unir nos forces. Nous avons échangé sur les principaux défis et prochaines étapes du processus diplomatique. Des députés et sénateurs venant d’Allemagne, de France, d’Autriche et du Royaume-Uni ont participé à la conférence organisée par des parlementaires français et allemands en collaboration avec l’ONG Handicap International.
Durant cette conférence, une déclaration conjointe des parlementaires venant de pays européens a été présentée pour demander à leurs gouvernements de “soutenir l’élaboration d’une déclaration politique internationale visant à renforcer la protection des civils contre l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées, et à renforcer l’assistance aux victimes de ces pratiques”.
À l’issue de cette conférence, 172 parlementaires de 4 États avaient déjà signé la déclaration qui restera ouverte à d’autres signatures.
C’est un signal encourageant : tous les Parlements doivent stopper les massacres de civils innocents !