Lors du match contre la Biélorussie du 30 mars, les Diables rouges montaient sur la pelouse avec un T-shirt frappé du slogan « football supports change » et demandaient (comme la Norvège ou l’Allemagne avant) une action forte pour améliorer les conditions de travail et les droits humains au Qatar.
Pour rappel, l’organisation du mondial aurait déjà coûté la vie à plus de 6.750 travailleurs immigrés selon une récente enquête du Guardian. Le Parlement du Qatar propose aujourd’hui de même revenir sur certains progrès sociaux… C’est pourquoi Ecolo-Groen passe aujourd’hui à l’action à la Chambre pour défendre les droits humains, sur et en-dehors du terrain.
Ecolo-Groen met 3 demandes sur la table du Parlement :
- Interdire toute forme d’esclavage moderne ou de travail forcé au Qatar et protéger les travailleurs étrangers (notamment venus d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka) employés dans la construction des stades, routes, hôtels, etc.
- Imposer des obligations en matière de respect des droits humains, pas seulement au Qatar, mais aussi à la FIFA et aux entreprises privées étrangères (notamment les sociétés belges actives au Qatar) pour garantir le salaire minimum, la sécurité, le logement et les soins médicaux des travailleurs migrants.
- Et, comme les Pays-Bas, ne pas envoyer de délégation royale et de représentation du Gouvernement belge à la Coupe du Monde 2022 si toutes ces conditions de travail de base ne sont pas respectées pour tous les ouvriers et employés (du taximan au vendeur de billets).
Il faut arrêter selon moi de prétendre que le sport n’a rien à voir avec les droits humains. Les politiques devraient justement suivre l’exemple de tolérance de Lukaku ou d’engagement de Griezmann.
Si nous voulons que ce mondial 2022 reste une grande fête du foot, il faut d’urgence sauver la vie et la dignité des travailleurs migrants dans le désert du Qatar. Il est impensable de célébrer ce tournoi avec des morts sur la conscience.