Réunis en Assemblée Générale avec les membres Ecolo, nous avons approuvé à 98 % l’accord de Gouvernement fédéral, négocié avec les familles socialistes, libérales et le CD&V.
Pour les écologistes, l’accord de ce nouveau Gouvernement permet de donner un nouvel élan à notre pays et d’offrir une perspective à ses citoyen·nes, et de changer de cap vers la transition.
« Pour la première fois depuis longtemps, une coalition de partis a réussi le défi de se mettre d’accord sur un programme de gouvernement qui a la volonté d’affronter de manière claire les enjeux auxquels nous faisons face, notamment en matière environnementale, sociale et démocratique. Nous sommes en effet à un moment charnière, et il nous revient d’appliquer de nouvelles formes de démocratie, afin d’impliquer davantage les citoyen·nes dans l’avenir de notre pays et de son fonctionnement », commentent les coprésidents d’Ecolo Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet.
En matière d’environnement, de climat et de transition, cet accord de Gouvernement est le plus ambitieux jamais réalisé en Belgique. Ces dernières années, la Belgique a sans cesse revu à la baisse ses ambitions climatiques. Le nouveau gouvernement renverse cette situation et considère la lutte contre le réchauffement climatique comme une opportunité de créer de l’emploi et de redéployer la prospérité économique belge et européenne, l’opportunité d’améliorer le bien-être et le vivre ensemble des habitants de ce pays.
La Belgique se fixe donc un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de – 55% en 2030 par rapport à 1990.
« Nous mettrons au point un plan d’investissement interfédéral ambitieux dans le cadre du Green deal européen et nous tracerons la voie vers une société sans CO2 en impliquant les citoyens dans les choix et les décisions. Cette nouvelle trajectoire implique une transition de notre économie vers une économie du partage, de la réutilisation et de la valorisation. Une économie où les investissements permettent des alternatives à la voiture, tangibles et fiables (notamment via un refinancement conséquent du rail) et où les énergies renouvelables et les économies d’énergie permettent un approvisionnement sûr et environnementalement moins dangereux », poursuivent les coprésidents d’Ecolo qui soulignent également la volonté de réaliser la transition énergétique en envoyant enfin un signal clair aux investisseurs et aux travailleurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, grâce à la décision de sortir du nucléaire en 2025.
L’accord de Gouvernement permet aussi de renforcer le bouclier social pour celles et ceux qui en ont le plus besoin, notamment grâce à la lutte contre la précarité énergétique mais également l’augmentation des pensions minimales vers 1500€. « Pour ce faire, nous visons également plus d’équité fiscale, en faisant contribuer les grands opérateurs du numérique et en instaurant une contribution des épaules les plus larges. Nous consacrons également davantage de moyens pour lutter efficacement contre la fraude fiscale », ajoutent Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet.
« Notre pays a, plus que jamais, besoin de prendre un nouveau tournant, dans un contexte de crise sanitaire, sociale et économique. Relever le défi climatique et réaliser la transition écologique et solidaire font partie de la solution. Et nous sommes donc particulièrement fier·es de la confiance que nous accordent une nouvelle fois nos membres, afin de permettre à la famille écologiste de continuer d’améliorer concrètement le quotidien de tous les Belges », concluent Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet.
De mon côté et en complément, une série de points me réjouissent :
- un cap clair pour la transition énergétique vers une Belgique 100% renouvelable en 2050 ;
- l’inscription de l’écocide dans le Code pénal et dans le Statut de la Cour pénale internationale ;
- le devoir de vigilance des entreprises ;
- les litiges commerciaux devant les tribunaux au lieu de l’arbitrage ;
- le fait que la Belgique n’acceptera pas de nouvel accord de commerce et d’investissement sans normes sociales et environnementales contraignantes (normes fondamentales de l’OIT, compatibilité avec l’accord de Paris, application des critères de transparence fiscale de l’OCDE, etc.)
- la position pro-européenne ouverte ;
- un budget plus élevé pour la prévention des conflits ;
- et encore la défense de l’État de droit au sein de l’Union européenne avec des sanctions financières.