Le Soir et De Standaard révèlent ce matin que deux hackers liés au Gouvernement chinois ont été inculpés aux USA pour des piratages informatiques et des vols de données contre plusieurs entreprises, contre des défenseurs des droits humains basés à Hong Kong et contre des laboratoires engagés dans la recherche sur le Covid-19.
Ces hackers sont recherchés par le FBI. Une entreprise informatique basée en Belgique a également été visée par ces cyberattaques chinoises. Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête. Pour Ecolo-Groen, ces faits d’espionnage ne sont pas tolérables et appellent à une réaction forte du Gouvernement fédéral pour protéger nos citoyens et entreprises contre des intrusions illégales.
Tandis que je demandais déjà le 19 mai dernier à la Chambre des mesures contre l’espionnage chinois en Belgique, je m’inquiète aujourd’hui de la passivité du Gouvernement belge.
Alors qu’une cible de ce hacking est belge, que la justice américaine poursuit activement les hackers et que l’Australie vient d’appeler la Chine à cesser ces attaques, le Gouvernement belge se tait dans toutes les langues. Je m’inquiète de ce mutisme : nous ne pouvons plus tolérer de telles cyberattaques et ces vols de données, même si cela provient d’un pays puissant comme la Chine.
Ecolo-Groen appelle les autorités belges à faire toute la lumière sur ces intrusions. Dans cette affaire, il nous semble évident que notre Gouvernement doit oser demander des explications à la Chine. Les entreprises et les citoyens belges ne peuvent pas vivre sous la crainte d’être surveillés illégalement par des espions étrangers. Les défenseurs des droits humains, qu’ils viennent de Hong Kong, de la minorité ouïghoure, du Tibet ou d’ailleurs, doivent se sentir libres et en sécurité en Belgique. Notre pays n’est pas grand mais il doit être intransigeant sur de telles questions de respect des libertés fondamentales. La loi vaut pour tout le monde, y compris les services de renseignement étrangers.
Ecolo-Groen réclame de la part des autorités fédérales des mesures de protection active contre les risques de piratage et d’espionnage. Dans le contexte actuel, le Gouvernement doit d’autant plus protéger activement nos institutions scientifiques ainsi que les laboratoires qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie. La recherche ne peut en aucun cas être compromise par des faits de hacking.