À LIRE AUSSI | Article paru dans La Libre
Le samedi 27 mars fut la journée la plus sanglante pour les civils qui manifestent contre la junte militaire au pouvoir au Myanmar. Des centaines de morts sont à déplorer depuis le coup d’État du 1er février contre la dirigeante Aung San Suu Kyi.
Dans ce contexte, je salue l’adoption cet après-midi à la Chambre d’un texte (à l’initiative de Vooruit, co-signé par Ecolo-Groen) qui demande à la junte militaire de cesser immédiatement l’effroyable répression meurtrière, y compris contre les enfants.
Tous les signaux sont au rouge au Myanmar. Il est hors de question de rester les bras croisés chez nous en Europe devant ces milliers de citoyens qui se battent au péril de leur vie pour la démocratie. J’entends que pour certains, défendre les Ouïghours ou les Rohingyas en Asie, ce serait rouler pour l’impérialisme américain. Je dis stop! Les gens en Asie rêvent, comme nous, de liberté. Notre rôle comme parlementaires, nous qui pouvons parler librement dans des assemblées démocratiques, est de porter la voix de ceux qui sont aujourd’hui réprimés.
Le texte voté au Parlement condamne le risque sérieux de génocide en cours contre les Rohingyas. Les Verts appellent le Gouvernement à poursuivre et punir les crimes commis contre les Rohingyas.
Pour la première fois, le Parlement demande à la Belgique de se joindre à l’action intentée par la Gambie devant la Cour internationale de Justice de La Haye contre le Myanmar, comme l’envisagent aussi les Pays-Bas et le Canada. Nous avons aujourd’hui une responsabilité morale et légale de défendre activement, aussi en Belgique, la Convention de 1948 des Nations unies contre le génocide. Alors que la Chine voisine soutient la junte militaire, l’Union européenne a le devoir de soutenir les populations civiles.
La résolution a été adoptée à l’unanimité (moins l’abstention du PTB) et veut maintenir la pression sur le Myanmar en sanctionnant les auteurs d’atrocités et en soutenant le retour à la démocratie.