À la grande déception du groupe Ecolo-Groen, le Parlement n’a pas entendu l’appel de nos pays voisins et de nombreuses communes pour la tenue d’un vrai débat public sur le sort réservé aux déchets nucléaires. Il nous reste à présent deux semaines pour nous mobiliser et répondre à l’enquête publique de l’Ondraf, qui s’achève le 13 juin prochain.
Ce jeudi, en séance plénière de la Chambre et malgré mon intervention, une majorité de députés s’est opposée à la proposition du groupe Ecolo-Groen visant à rallonger le délais de la consultation publique, lancée par l’Ondraf, sur le stockage géologique de déchets hautement radioactifs.
Nous ne demandions pourtant pas la lune… Je regrette que le Parlement n’ait pas saisi cette seconde chance afin de garantir un débat plus serein et plus transparent sur les déchets radioactifs. Tous les acteurs impliqués, à commencer par l’Ondraf, en seraient sortis gagnants !
Pour rappel, c’est une bombe (à retardement) pour nombre de communes belges qui ont été surprises par la consultation publique, initiée en pleine crise sanitaire, sur l’enfouissement de déchets hautement radioactifs. Après le rejet en Commission du texte déposé par le groupe Ecolo-Groen et visant à étendre le délais de la consultation publique lancée par l’Ondraf en plein confinement, de nombreuses voix se sont élevées, en Belgique comme à l’étranger.
Après que le gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg ait tiré la sonnette d’alarme en premier, suivi par tous les parlementaires verts luxembourgeois, allemands et hollandais de l’Euregio, c’est l’Allemagne qui s’est exprimée cette semaine. Tandis que le gouvernement de Rhénanie-Palatinat a demandé une étude transfrontalière, une pétition lancée il y a 24 heures à peine a déjà recueilli quelque 30.000 signatures, soit six fois plus de réactions que l’enquête de l’Ondraf en un mois et demi !
Surtout, des dizaines de communes belges sont montées au créneau : Stavelot, Herve, Vielsalm, Dinant, Namur, Huy ou encore Virton. Toutes ont appuyé le fait que le public, les communes et les citoyen.n.e.s concerné.e.s avaient le droit d’être pleinement informés et de pouvoir donner leur avis sur un tel projet dans des conditions correctes.
C’est donc vraiment regrettable que tous ces appels n’aient pas été entendus. En effet, il était selon moi essentiel que nous puissions débattre de la gestion des déchets nucléaires en Belgique en étant nourris d’avis d’experts et en veillant à être totalement transparents quant aux zones de stockage envisagées, aux risques liés à celui-ci et au coût de l’opération.
Il nous reste à présent deux semaines pour nous mobiliser et répondre à l’enquête publique de l’Ondraf, qui s’achève le 13 juin prochain.