Depuis le début de la législature, je suis de près les mouvements sociaux qui jaillissent à travers le monde. Du Chili à l’Irak, en passant par le Liban, les citoyens revendiquent non seulement une amélioration de leurs conditions de vie, mais également un régime plus juste.
Au Parlement, en tant que vice-président de la commission des Relations extérieures, je me réjouis de voir que, un peu partout dans le monde, des citoyen.nes se battent pour tendre vers un monde plus juste.
Au Chili, l’augmentation du prix d’un ticket de métro a été l’élément déclencheur pour que, selon l’Université de Temuco, 68 % de la population participent à un mouvement de contestation remettant en question le régime ultra-libéral issu de l’époque de la dictature. Toujours selon l’Université de Temuco, 94 % de la population soutiendraient ces revendications.
De l’autre côté du monde, en Irak, un mouvement de contestation a aussi éclos. Critiquant au départ le manque de ressources de base, comme l’eau, le mouvement a rapidement pris de l’ampleur et lutte désormais contre un système politique défaillant ainsi que contre la corruption. Ce mouvement est spontané et est commun à toute la société, transcendant les barrières religieuses, ethniques ou politiques.
Au Liban, c’est entre autres le projet d’une taxe sur les communications via WhatsApp qui a mis le feu aux poudres. Ainsi, depuis le 17 octobre dernier, des centaines de milliers de personnes, toutes communautés confondues, dénoncent à l’unisson l’ensemble de la classe politique sur fond de grave crise économique, matérialisée par d’importantes pénuries d’eau et d’électricité. Depuis le début des protestations, le gouvernement emmené par Saad Hariri, au coeur des critiques, a démissionné et la justice a ordonné le lancement d’enquêtes anticorruption.
Néanmoins, ces mouvements populaires sont souvent mal reçus par les États où ils ont lieu. Tant au Chili qu’en Irak et au Liban, les décès par balles se multiplient. Par ailleurs, si les dirigeants se disent ouverts aux revendications de la foule, certains -contrairement au Liban- continuent à s’attacher au pouvoir, ce qui empêche les grands changements de sociétés attendus par la population et plonge les États dans un chaos durant de longues semaines.
La Belgique ne peut pas rester insensible face à ces événements. J’interrogerai le Ministre des Affaires étrangères sur la position de la Belgique face aux mouvements au Chili et en Irak : que fait la Belgique pour soutenir les revendications de la population ? Que fait la Belgique face à l’utilisation de la violence contre des manifestants ? Ce sont des questions qui ne peuvent pas rester sans réponse !