Mondial au Qatar : exiger un fonds de réparation et d’indemnisation

Quand j’entends Georges-Louis Bouchez sur le mondial de foot au Qatar, ce désastre humain et écologique, je me demande où est passé le libéralisme humaniste.

Comme Louis Michel qui recommandait aux Belges en 2000 de ne pas aller skier en Autriche car l’extrême droite était entrée au gouvernement… Où sont ces valeurs ? Sincèrement, de tels positionnements forts me manquent en politique belge. Car ce n’est pas une question de gauche ou de droite, mais simplement d’éthique.

Des tas de Belges préfèrent le courage de ceux qui résistent, plutôt que le silence complice des politiques qui applaudissent le Qatar. Ne rien dire, ne rien faire face aux violations sur place, sous prétexte qu’elles ont aussi lieu ailleurs, n’est pas une option ! À Bruxelles, des gens organisent une coupe du monde alternative, à Braine-le-Comte ou à Amay, des bourgmestres s’opposent à ce bling-bling climatisé en plein désert… Et nous, au fédéral, on ferait comme si de rien n’était ? Il en est hors de question.

Oui, la Belgique doit être le 1er pays au monde à exiger un fonds de réparation et d’indemnisation pour les travailleurs exploités, lésés, et les victimes des chantiers de la honte. Voilà le combat que portent Georges Gilkinet et Ecolo.

Non, contrairement à ce que dit Georges-Louis Bouchez, ce fonds n’existe pas et, pire encore, le Qatar refuse de le soutenir. Le ministre du travail qatari a même rejeté la proposition d’Amnesty International.

Si nous voulons que ce mondial reste une grande fête du foot, il faut d’urgence sauver la vie et la dignité des travailleurs migrants au Qatar ! On ne lâche rien !